La grossophobie, ou encore le fatshaming, en anglais, est un problème sérieux de notre société qui consiste à porter un jugement – voire attaquer ou dénigrer- une personne en surpoids.
Ces jugements crus et dégradants populaires peuvent être par exemple :
«C’est clair qu’elle doit toujours manger du fast food»
«Elle n’a aucune volonté»
«Pouahhhhh regarde la grosse qui court!»
Certaines personnes le pensent tout bas. D’autres le disent tout haut. Nul besoin de mentionner que de tels propos sont non seulement humiliants et discriminatoires, mais ils peuvent même nuirent à l’adoption de saines habitudes chez certaines personnes. Sortir bouger à l’extérieur, affronter les regards et les jugements; ça ne tente à personne.
Dénigrer les personnes obèses, c’est même inculqué à travers les films : la fille maladroite, drôle; le «clown» est fréquemment une femme en surpoids. Sans oublier que cette personne-là finie seule… bonjour la stigmatisation! Je trouve ça inacceptable et quasi archaïque comme façon de présenter les choses. Il est temps que cela change!
Et les « minces » dans tout ça?
Cela peut vous paraître étonnant, même absurde, mais certaines personnes jugent, dénigrent et ridiculisent intérieurement les personnes minces.
«Elle n’a pas le droit de se plaindre, la p’tite mince, c’est clair que sa vie va bien»
«Elle doit être anorexique!»
« Elle est peut-être belle, mais elle doit juste avoir ça dans la vie. Elle ne doit pas être ben ben brillante »
La société prône la minceur (lire maigreur), nous le savons tous. On doit bien se comprendre : il y a é-nor-mé-ment moins de préjugés ou d’intimation vis-à-vis les personnes minces; et le but de cet article n’est pas de plaindre celles-ci! Par contre, encore ici, le fait de voir la personne seulement à travers ses « lunettes » de jugement , c’est triste. Peu importe le poids ou la forme du corps de celle-ci. Tenir des propos tel que ceux mentionnés ci-haut est discriminatoire et cela renforce la croyance que le poids y est pour quelque chose dans la valeur ou le bien-être d’une personne.
La souffrance d’une personne ne se mesure pas par son nombre de livres à perdre… ou même à gagner. La santé mentale, la maladie, un trouble alimentaire, ça ne se représente pas par une morphologie X.
Poussons l’exercice en imaginant deux nutritionnistes ou deux entraîneurs…deux « portes-parole » de la santé!
La nutritionniste en surpoids :
« Comment veux-tu qu’elle m’aide si elle-même elle est grosse. »
« Franchement, elle qui devrait faire attention, car elle représente la santé. C’est désolant »
La nutritionniste mince :
« Elle doit juste manger de la salade.»
« Elle ne pourra jamais comprendre ma situation, elle n’a jamais eu de problème de poids ».
Voilà. On ne s’en sort pas. Alors je vous donne un défi : la prochaine fois que vous rencontrez une nouvelle personne…relevez les yeux. Regardez son visage. Son corps : on s’en contre-fiche!
Crédit photo: https://www.bing.com/images/search?view=detailV2&ccid=lvQxaye6&id=30464DCD92A80AE2F89C487BDB63847E1262BEDF&thid=OIP.lvQxaye6BmM8DRehWFLdWwHaEK&q=fatshaming&simid=608038187383262960&selectedIndex=0&ajaxhist=0
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