J’ai été étonnée de constater que ma meilleure performance lors d’un 21 kilomètres de course est également celui qui s’est déroulé dans les pires conditions. Début octobre, -5 degrés, retard de plus d’une heure sur le départ puisqu’il y a trop de brouillard et l’attente se fait à l’extérieur sous un chapiteau. Résultat : en plus d’être congelée, mon «plan nutritionnel» n’est plus autant efficace étant donné le délai. Je me rappelle d’ailleurs avoir eu faim pendant le trajet. Croyez-le ou non, j’ai battu mon meilleurs temps de plus de 8 minutes!
Ce que je désire vous parler aujourd’hui, c’est mon opinion quant à l’énergie et la minutie qu’on doit avoir en tant que sportif d’endurance vis-à-vis le contenu de notre assiette. Bien entendu, il y a des aliments à éviter avant une activité sportive, et d’autres à prioriser à la suite de celle-ci. Qui dit performance, dit planification et oui, peut dire précision. On veut assez de glucides (au moins 50%!) pour avoir un maximum d’énergie, peut-être même 70% les jours précédant un évènement. On veut également beaucoup d’eau, parce que la déshydratation nuit à la performance, c’est prouvé t’sais. Les fibres et le gras, tant qu’à eux, sont à éviter avant un effort prolongé, car ce n’est pas le temps d’avoir des inconforts intestinaux ou des reflux gastriques!
PAR CONTRE, il vous est peut-être déjà arrivé d’être invité pour un souper la veille d’un entrainement, ou vous n’avez pas pu contrôler ce qui se trouvait dans vos assiettes. Peut-être avez-vous été surpris d’avoir tout de même eu une belle performance le lendemain matin?
Pour avoir couru plusieurs demi-marathons et avec l’exemple dont je vous ai donné, on va se le dire; c’est plus entre nos deux oreilles que la game se joue. À noter ici que ne suis pas du tout une athlète élite mais je le fais plutôt par plaisir, donc je m’adresse en grande partie à monsieur-madame tout le monde.
Ainsi, je crois fortement qu’on doit absolument être dans un état de bien être psychologique, non seulement le jour de l’activité physique en question, mais lors de nos entrainements. Selon moi, ce n’est pas en calculant tout ce qu’on mange au gramme près et en s’interdisant plusieurs aliments qu’on crée ce bien être, bien au contraire! Cela ne s’arrête pas non plus au fameux samedi soir, ce seul et unique moment où on se permet de «tricher». Ces moments de plaisirs doivent être spontanés, positifs, et ne doivent pas être compensés. C’est cliché, mais la modération à bien meilleur goût…
En tant que professionnelle, il est de mon devoir lors de mon évaluation nutritionnelle, de cibler les enjeux de mon client, afin de juger de la pertinence de la justesse de mes conseils. Parfois (mais pas tout le temps!), la notion de troubles du comportement alimentaires et de sport peuvent être liés et dans ce cas les conseils doivent être modifiés de sorte à ce qu’ils ne contribuent pas à cette problématique.
Voici quelques situations qui pourraient sous-entendre une relation problématique entre le sport et la nourriture :
-Vous prévoyez une plus longue course, ou vous dépensez volontairement plus de calories la journée dont vous avez un souper plus copieux de planifié
-Votre pesée matinale influence la distance ou la durée de votre exercice physique
-Vous vous offrez une récompense alimentaire chaque fois que vous accomplissez un nouvel exploit sportif
-Vous croyez profondément que vous êtes (ou serez) plus performant lors de l’atteinte d’un poids précis
-Vous êtes angoissés si vous devez déroger de votre plan alimentaire
-Vous vous entrainez même lorsque vous êtes énormément fatigués ou encore que vous êtes blessés
Sur ce, bonne course!
Rédigé par Geneviève P. Brien, DtP
Nutritionniste chez Nutri Sans Chichi
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