Si vous entrevoyez voir un(e) nutritionniste, peut-être vous attendez-vous à ce que celle-ci vous remette un guide des « bons » et des « mauvais » aliments, avec des portions types auxquelles vous avez « droit ». Certains(es) de mes collègues, malheureusement  je vous l’accorde, travaillent de cette manière. Pour moi, il est insensé de suivre cette tendance, puisque je trouve que cette approche ressemble drôlement à un régime…

Pour ma part, j’aime l’idée qu’il n’y a pas de guide universel, mais plutôt différents besoins, chez différentes personnes. Après tout, nous n’avons pas tous les mêmes besoins alimentaires, et ces besoins ne sont pas fixes d’une journée à l’autre, il me semble !

Alors, sans guide pré-établi, comment savoir quoi manger ? Et quelles quantités ? Le meilleur indicateur est en vous : votre faim. Mais encore, faut-il être capable de l’entendre et de l’interpréter.

Lorsque je questionne mes clients sur leur faim, très souvent je me heurte à un mur de silence.

 «-Et vous, quels sont vos symptômes de faim ?

– ….

– Qu’est-ce-que vous ressentez avant de manger ?

– J’ai faim, c’est tout. »

Bonne nouvelle, ce n’est pas « tout » ! À chaque individu, ses propres « symptômes » de faim. Voici des symptômes classiques de la VRAIE faim, soit la faim physique, celle de votre estomac. Soyez attentif à votre organisme afin d’identifier les vôtres.

 -gargouillis

-sensation de creux dans l’estomac

-légère nausée

-baisse d’énergie/difficulté à se concentrer

– début de mal de tête

-etc.

 Ces symptômes s’accentuent avec le temps s’il s’agit d’une vraie faim. Lorsqu’il s’agit plutôt d’une fausse faim* (envie de manger), elle a tendance à disparaître lorsque nous faisons autre chose.

Lorsque la faim est présente, il est important de manger, peu importe l’heure ou le moment de la journée. Par l’entremise de la faim, votre corps vous envoie un signal clair : il manque de carburant ! Malheureusement, peu de gens se sentent à l’aise ou ressentent le « droit » de manger lorsqu’ils ont faim et repoussent le moment au prochain repas. En attendant au prochain repas, vous mettez toutes les chances de votre côté d’arriver affamé et d’engloutir des quantités de nourriture trop importantes pour vos besoins.

En se fiant à des portions préétablies, ou jugées socialement acceptables (un des meilleurs exemples est selon moi le classique yogourt individuel de 100 g), il est fort probable que cela ne corresponde pas exactement à VOS besoins. Peut-être est-ce trop, peut-être est-ce trop peu. L’important est de faire confiance à votre corps afin de trouver les aliments et les portions qui vous conviennent.

Pas facile ? Épeurant ? Insensé ? Il est normal de juger, à priori, cette approche qualifiée d’intuitive, puisque nous sommes conditionnés à se fondre dans le moule en adoptant, sans questionnement, les portions « recommandées ». Il peut être très aidant de vous faire aider par un(e) nutritionniste qui vous guidera dans l’écoute et l’interprétation des signaux de votre corps, si telle est son approche 😉

*Nous reviendrons sur le concept de la « fausse faim » dans un prochain article !

Crédit photo: freedigitalphotos.net

Stéphanie Thibault,

NutriSansChichi

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