nutritionniste pour bien être
Ces derniers temps, j’ai dû visiter quelques bureaux professionnels et j’ai fait une triste constatation…Les nutritionnistes ne sont malheureusement pas reconnues par tous à titre de professionnels de la santé, comme le serait le physiothérapeute, l’orthophoniste ou le pharmacien. Pire : nos services sont souvent perçues comme faisant partie de la sphère « esthétique ». On m’a à plusieurs reprises offert un bureau adjacent à celui de l’esthéticienne ou de la massothérapeute, affirmant nos services « complémentaires ». Un bon massage, une pédicure, ça fait du bien je l’avoue ! Toutefois, j’ai trouvé un peu réducteur de qualifier mes services comme tels. Comprenez-moi bien : je ne dénigre aucunement le travail que font les esthéticiennes et massothérapeutes, au contraire ! Seulement, je ne vois aucunement en quoi mes services sont « complémentaires » à ceux-ci plutôt qu’à ceux du psychologue ou du physiothérapeute.

Je serais mal à l’aise que mes clientes, déjà souvent trop préoccupées par leur poids, attendent dans une salle contenant un présentoir à crème aux multiples vertus « anticellulite » ou « regalbante ». Vous le savez autant que moi, à peu près n’importe qui, en 2014, a ses propres croyances sur ce qu’est LA meilleure façon de manger. Sans gluten, sans produits laitiers, bas en acidité, patati patata. Or, ce sont malheureusement souvent les personnes qui occupent des emplois dans le domaine de la « santé-beauté », si je peux appeler ça ainsi, qui ont le plus de convictions erronées à ce sujet.

Au moins mille fois par semaine, je dois démystifier des affirmations insensées auprès de clientes qui viennent de l’ostéo, du naturo ou de l’esthéticienne. Je ne mets évidemment pas tout le monde dans le même panier, mais c’est plutôt rare (jamais arrivé encore) que le-dit mythe soit véhiculé par un professionnel de la santé qui fait partie d’un ordre professionnel. Et puisque je suis incapable de tenir ma langue quand j’entends un non-sens alimentaire, je crois qu’il serait source de conflits de devoir travailler de pair avec des adeptes des diètes vegan-sans plaisir-plus catholique que le pape !

C’est ainsi qu’après avoir décliné poliment une de ces offres, la propriétaire m’a demandé quelles étaient les raisons. On s’entend pour dire que la porte était ouverte, non ?! Alors je me lance dans mon discours anti-régime, pro-acceptation de son corps et alimentation intuitive. Un joli sourire plus tard, elle me répond : « Dans le fond, nos professionnelles disent la base aux clientes. Par exemple, de prendre de la cassonade au lieu du sucre blanc, c’est bien meilleur pour la santé ».

Ouch. Pourquoi remettre les pendules à l’heure quand vraiment, il n’y a rien à faire.

Finalement, j’ai trouvé ailleurs !!

Note : La cassonade est en fait du sucre raffiné (blanc) auquel on a ajouté un peu de mélasse APRÈS l’avoir raffiné. Les profils nutritionnels sont les mêmes ; la cassonade n’est pas meilleure (ou pire) que le sucre blanc.

Stéphanie Thibault,

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