Orthorexie.

Certains croient que cela signifie simplement un désir de « bien manger », mais tel n’est pas le cas.

L’orthorexie est un trouble du comportement alimentaire (TCA) de plus en plus fréquent caractérisé par l’obsession de l’alimentation « santé ». L’alimentation devient le centre de la vie de la personne orthorexique, non pas par soucis de contrôle du poids, mais pas souci de santé.

Il va de soi que dans notre société extrêmement préoccupée par les aliments toujours plus bio, sans gluten, moins de gras, plus de fibres, moins de sucre, etc, les comportements de l’orthorexique sont, à prime abord, encouragés et même félicités par ses proches.

 

Après tout, qui ne veut pas améliorer son alimentation en 2015 ?

 

Au début ils/elles excluent la viande, car les acides gras saturés sont nocifs pour le cœur dit-on.

Ils/elles augmente drastiquement leur consommation de fruits et légumes, bios de préférence, par souci (crainte ?) des pesticides et OGM de l’agriculture conventionnelle.

Parfois, il y a prise de compléments alimentaires (produits de santé naturels), toujours dans le but d’améliorer la nutrition et la santé.

Parallèlement, la liste des aliments répondant aux critères santé raccourcit, et de plus en plus d’aliments sont exclus de l’alimentation de la personne, les jugeant inadéquats pour sa santé.

 

Vous vous reconnaissez ? Ne paniquons pas ! À ce stade, plusieurs personnes pourraient se retrouver dans cette courte description, sans pour autant souffrir d’orthorexie.

 

Car oui, il y a bel et bien une souffrance associée à cette maladie.

 

Quand les aliments permis manquent, la personne se sent totalement prise au dépourvue et ne peut pas s’imaginer manger les aliments habituellement bannis de son alimentation. Par exemple, un banal sandwich jambon-moutarde rime avec absence de fibre, présence de gluten, de nitrites, de sel et de gras saturés. Pardonnez si j’en ai oublié…

Le niveau d’anxiété grimpe et la personne préfère carrément ne pas manger. Si elle n’a pas le choix de manger un aliment ou repas qui ne correspond pas à ses critères, elle se sentira coupable et très mal avec l’ingestion de ses aliments. Certaines personnes peuvent même ressentir le besoin de faire une « cure » désintoxifiante après le-dit repas.

Une perte de poids, même si tel n’est pas le but, est souvent observée, car les aliments ingérés sont de moins en moins nombreux et variés. Les magasins d’aliments naturels, aussi intéressants soient-ils, répondent bien aux besoins des personnes souffrant d’orthorexie.

Avec de tels critères alimentaires, il va de soi que les occasions sociales ne sont plus vues d’un bon œil par la personne, car il y aura souvent de la nourriture anxiogène impliquée. L’orthorexie affecte la vie sociale de la personne, qui préfère s’abstenir des sorties au restaurant.

Si vous êtes orthorexique, vous savez que votre désir de manger sainement dépasse le gros bon sens. Vous savez, au fond de vous, qu’il n’est peut-être pas tout à fait « normal » de passer des heures à penser à ce que vous mangerez et à la valeur nutritive des aliments, qui, en plus, prime sur le plaisir gustatif qu’ils procurent. Mais il est très difficile de penser pouvoir remanger un jour plus…normalement. En fait, quand on souffre d’orthorexie, on voit difficilement comment il serait possible d’être en santé en mangeant des aliments n’ayant pas tous ces critères d’exclusion. Mais c’est possible.

 

Quand demander de l’aide ?

 

Si vous vous sentez concerné(e) par le texte ci-haut, que votre alimentation est devenue une source de stress et que la planification de celle-ci prend une grande partie de votre temps, il serait judicieux de demander de l’aide. Le but n’est pas de vous faire « mal manger », mais plutôt de retrouver un peu plus d’équilibre et de redescendre le niveau d’anxiété lié à l’alimentation.

 

Pour prendre rdv : info@nutrisanschichi.com

 

 

 

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