Bigorexie
Le trouble du comportement alimentaire relativement nouveau, la bigorexie se caractérise par l’obsession d’obtenir un corps hyper musclé et d’un pourcentage de masse adipeuse très faible. Cette maladie, appelée également anorexie inversée, dysmorphie musculaire ou encore complexe d’Adonis, touche principalement les hommes sportifs, mais peut atteindre également des femmes. Notons que le DSM-5 classe la dysmorphie musculaire comme étant un trouble obsessionnel compulsif (envers le sport).
Plus qu’un simple désir de vouloir être en forme et avoir une allure athlétique, les personnes atteintes de bigorexie organisent littéralement leurs journées en fonction de leurs entrainements et de leur régime alimentaire. La bigorexie implique un sentiment de dépendance envers l’activité physique excessive, toujours dans le but de vouloir se muscler davantage. Il est fréquent que ceux-ci consomment de multiples suppléments pour sportifs, des poudres, comprimés, produits légaux et/ou illicites afin d’atteindre le corps le plus musclé et le moins gras possible…ce qui n’arrive jamais selon eux.
« Je me levais la nuit pour prendre un shake afin de ne pas perdre de masse musculaire. Je m’entrainais 6 jours par semaine, parfois deux fois la même journée. Mon pourcentage de gras était une vraie fixation pour moi, tout tournait autour de ma shape. Ça créait réellement des frictions dans mon couple, car ma blonde ne comprenait pas pourquoi je préférais m’entrainer plutôt que de passer du temps avec elle. »
Avec l’avènement de la culture fitness, de la pression sociale à l’égard de l’entrainement intensif (même chez les mères venant tout juste d’accoucher!), les personnes souffrant de bigorexie sont malheureusement très souvent encouragées dans leurs comportements excessifs, puisqu’ils soulèvent l’admiration de par leur motivation inébranlable à maintenir un tel rythme de vie. Les personnes qui en souffrent consultent rarement, et leur dépistage est difficile, car ils ne demandent pas d’aide.
Quelques faits sur la bigorexie :
Prévalence : Difficile à estimer, certains auteurs estiment qu’une personne sur 10 fréquentant les salles de sport pourrait en être atteinte.
Comorbidités : Blessures sportives, fatigue et surentrainement (fréquent). Chez les femmes, une perte des menstruations n’est pas rare en raison de leur faible pourcentage adipeux.
Manifestations physiologiques :
- Musculature importante
- Faible taux de masse adipeuse
Prise en charge à la clinique :
Puisque la bigorexie implique un haut taux d’activité physique, notre kinésiologue travaillera conjointement avec la nutritionniste dans le but de retrouver un rythme d’entrainement et une alimentation plus équilibrée pour la personne. Comme tout autre trouble du comportement alimentaire, l’implication d’un psychologue spécialisé dans ce champ de pratique est importante afin de bâtir une estime de soi qui ne serait plus uniquement influencée par la forme de son corps. Les rencontres en nutrition sont généralement aux deux semaines dans les cas de bigorexie.
Source : L’actualité, Faut-il avoir peur de la bigorexie, 2017
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