La perte de poids entrainée à la suite d’une chirurgie bariatrique peut apporter des bienfaits pour la santé non-négligeables. Par contre, dans certaines situations, la chirurgie bariatrique ne devrait pas être une option. Vous répondez aux critères d’accès, parfait, mais est-ce le bon choix pour vous?
Ce qu’on nomme comme étant les critères d’exclusion en chirurgie bariatrique, sont les situations où l’intervention chirurgicale ne devrait pas être envisagée.
Deux sortes de critères existent telles que définies par les organismes œuvrants en obésité morbide:
Les contre-indications absolues ET Les contre-indications relatives.
Les contre-indications absolues à la chirurgie bariatrique sont :
- Souffrir d’un trouble de santé mentale* aigu ou instable;
- Avoir un indice de masse corporelle (IMC) < 35 kg/m2;
- Souffrir d’une dépendance à l’alcool ou aux drogues;
- Avoir une pathologie cancéreuse évolutive.
En ce qui concerne l’IMC, il est à noter que plusieurs chirurgiens peuvent décider d’opérer même si l’IMC est inférieur à 35. Cette situation survient si la personne est activement en perte de poids depuis la demande.
Depuis août 2020, la chirurgie bariatrique peut être envisagée chez les individus dont le diabète de type 2 est mal contrôlé malgré une gestion médicale optimale et qui ont un IMC de 30 à 34,9.
Par exemple, au moment de la demande, vous aviez un IMC de 41, et au moment de la rencontre avec le chirurgien, votre IMC est de 34. Vous avez entamé des changements d’habitudes de vie, et le poids sur la balance diminue. Pourquoi se faire opérer alors? Parce que l’obésité morbide est une maladie chronique. Bien sûr la chirurgie bariatrique fait perdre du poids. Mais elle permet surtout de maintenir la perte de poids. Il faut bien entendu bien utiliser cet outil, puisqu’il s’agit bien d’un outil et non pas d’une baguette magique!
C’est donc dire que perdre du poids avant la chirurgie est à encourager, même si suite à cette perte, l’IMC est en dessous de 35.
Les contre-indications relatives à la chirurgie bariatrique sont :
- Présenter une utilisation chronique de narcotiques.
En ce qui concerne les contre-indications relatives, il faut peser les avantages et les désavantages: on parle alors de gestion de risque.
En présence d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, une chirurgie bariatrique de type gastrectomie verticale (Sleeve) sera probablement envisagé par rapport à un Roux-en-Y (Bypass gastrique).
Finalement, une autre contre-indication relative est le fait de fumer. Plusieurs équipes de bariatrique vous demanderont de cesser de fumer au moins 3 mois avant la chirurgie. Pourquoi? En autre, pour favoriser une meilleure cicatrisation des plaies (internes et externes).
Arrêter de fumer n’est pas facile, mais c’est un très beau cadeau santé à s’offrir, même si cela entraine le gain de quelques kilos.
À noter, pour les femmes souhaitant tomber enceinte, il est recommandé d’attendre minimum 1 an après la chirurgie pour débuter les tentatives. En présence d’obésité morbide, la perte de poids rend les femmes beaucoup plus susceptibles à une grossesse (moyen contraceptif à ajuster en conséquence).
Il faut donc considérer ces facteurs dans la planification familiale.
Pour la femme qui allaite, il est important de savoir que la chirurgie pourrait mettre fin à l’allaitement étant donné le stress physiologique important de la chirurgie et la perte de poids rapide qui suit. Une information à prendre en considération dans votre choix.
* Les troubles du comportement alimentaire sont à évaluer avec une grande attention. Que ce soit la boulimie ou le trouble d’accès hyperphagique (hyperphagie boulimique), ces conditions peuvent entrainer des complications physiques et psychologies non-négligeables. Une évaluation et du support par des professionnels qualifiés sont requis.
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